Désireux de mettre la main sur au moins l'un de ses semblables, car la solitude avait le don de se faire cruellement ressentir lorsque l'on se pensait seul au monde à posséder une particularité aussi spéciale que la sienne, Matthew s'était envolé vers l'Italie, pensant tenir une piste : Il avait apprit de la bouche d'une très vieille femme que d'étranges phénomènes se produisaient au sein d'une ville dénommée Volterra, mais il ignorait s'il s'agissait d'un conte de grand mère ou d'une réalité.
Aussi, il avait décidé de se rendre sur place pour se faire lui même son idée sur la question.
Dans l'avion, il s'était retrouvé à côté d'un petit garçon, qui voyageait visiblement seul. Et de toute évidence, il s'ennuyait...

Gamin : Monsieur ?

Le jeune modificateur, qui commençait à s'assoupir, avait légèrement tressaillit en sentant une petite main fraîche se poser sur son bras, avant de tourner la tête en direction de son interlocuteur, et de lui adresser un sourire.

- Oui ?

Gamin : Tu veux jouer avec moi ?

L'enfant avait désigné du doigt la boîte d'un jeu de Monopoly. Même s'il perdait toujours à ce jeu, le jeune homme avait accepté : il savait que le temps passait " moins vite " pour les enfants, et il ne souhaitait pas rendre son petit voisin malheureux...


Après avoir prit trois raclées monumentales ( décidément, cette activité et lui n'étaient pas fait pour s'accorder ), Matt avait pu prendre un peu de repos.
Et cette fois, c'était la voix de l'hôtesse de l'air l'avait tiré de ses songes :

Hôtesse : Mesdames et messieurs, nous vous demandons de bien attacher votre ceinture, nous allons entamer l'atterissage.

Enfin !
Dans quelques minutes, il pourrait enfin non seulement se dégourdir les jambes, mais aussi reprendre sa " quête "...


Quelle idée de mettre les pieds dans un pays pour la première fois en pleine nuit !
Un peu déboussolé par le décalage horaire, et ses longues heures de voyage, le modificateur ne se sentait pas fatigué.
Aussi, chargé de son sac de voyage qui ne pesait rien pour lui, il avait entamé une brève visite de la ville qu'on lui avait indiquée : Perchée sur une colline, et entourée de remparts, elle avait tout d'une ancienne cité médiévale, ce qui lui conférait un charme certain.
L'air était très doux malgré l'heure tardive, si bien que les gens qu'il croisait ne trouvaient pas déplacé le fait qu'il se promène en chemise. Tant mieux pensait-il, inutile d'attirer l'attention...

Il avançait depuis près d'une heure déjà, quand il s'était senti observé. Cela ne lui était arrivé que rarement, mais généralement, son pressentiment était avéré. Une sorte de manifestation de l'animal qui sommeillait en lui sûrement.
Quoi qu'il en soit, il s'était immobilisé, avant de jeter un rapide coup d'oeil autour de lui. Rien. Ou plutôt... Une odeur... Non, deux !
L'une des flagrances était étrangement désagréable, contrastant de façon très vive avec la seconde, qui était un véritable régal pour les sens, mais aucune d'entre elles ne lui était connue...

Les humains ne sentaient pas cela, c'était une certitude, mais lui non plus... S'il avait du décrire le parfum de sa peau, il aurait employé le terme " boisé ". Ceux-ci étaient différents... Il allait esquisser un mouvement sur sa gauche, quand une soudaine apparition l'avait laissé pantois...

Le crépuscule, moment de la journée que je préférai. C'était devenu notre petit rituel, chaque jour, ma fille et moi, nous nous rendions au sommet de la colline, endroit où je savais que personne ne viendrait nous importuner, afin d'admirer le spectacle qui s'offrirait à nous. A cette hauteur, nous avions une vue panoramique sur l'ensemble de la ville. Aucune de nous deux parlait profitant du moment présent. Ce mélange de couleur, le rouge se mariant parfaitement au bleu du ciel pour laisser place peu à peu à l'obscurité, était tout bonnement magnifique. Ma fille confortablement installée dans mes bras, telle une caresse, apposa la paume de sa main gauche sur le haut de ma joue. Par ce simple geste, elle me fit comprendre ce qu'elle souhaitait. J'esquissai un tendre sourire, elle savait que je n'allais pas lui refuser, de toute façon c'était impossible surtout quand elle faisait son petit sourire en coin comme le faisait son père. A cette pensée, mon coeur se serra comme si j'étais encore en vie. Je me mis à la bercer, tout en fredonnant l'air de ma berceuse. Je reportai mes prunelles vers l'horizon. Sachant que mon adonis adorait aussi cette instant magique, je l'imaginais à l'autre bout de la terre entrain de faire de même. Peu à peu, je me replongeai dans mes souvenirs revenant inlassablement sur mes moments passés à ses côtés.

Quelques minutes plus tard, je revins à la réalité quand je sentis Nessie bouger. Elle avait finit par s'endormir, je l'observais tout en remettant une de ses mèches en place c'était hallucinant comme elle ressemblait à Edward, elle était son portrait craché mise à part les yeux qu'elle avait hérité de mon côté. A un jour prés, je venais de célébrer ma première année en tant que mère et vampire. J'avais tellement mal, j'avais envie de crier. Tout ce que je me souvenais, regardais ou touchais était relié d'une façon ou d'une autre à lui. Heureusement que j'avais ma fille, j'essayai de me raccrocher à elle pour ne pas sombrer.

Je ne m'étais même pas aperçue que la nuit était enfin tomber, il était temps pour moi de retourner au Manoir. Je rebroussais chemin mais au moment d'emprunter la ruelle, une effluve désagréable parvint jusqu'à mes narines. Cette fragrance n'appartenait ni à un humain ni à un vampire, cela ressemblait plus à celle d'un animal. Prise de curiosité, je me dirigeai vers la source et je fus stupéfaite de découvrir qu'il était bel et bien humain, tout du moins en apparence. Je décidai de le suivre, tout en gardant une certaine distance entre nous, afin que j'en apprenne un peu plus sur lui. Je fus une très mauvaise espionne car apparemment il avait dû remarquer qu'il était épié puisqu'il s'arrêta net dans son élan, j'eus juste le temps de me cacher dans la ruelle perpendiculaire. Avoir le physique d'un humain et un arôme composé d'éléments animalier. Qui pouvait-il bien être ? Je me questionnai. Soudain en observant sa corpulence, je constatai qu'il était aussi bien bâtit que Jacob. Pouvait-il être un loup-garous ? Je voulais en avoir le coeur net. Ce fut à ce moment là que Renesmée écarquilla les yeux, je lui intimai de rester bien sagement ici. Je voulais aller à la rencontre de cet inconnu mais ne sachant pas de quoi il était capable, je préférai mettre Nessie en lieu sûr au cas ou, je lui mimai de ne faire aucun bruit. Au moment , où il pivota pour reprendre son chemin, je me retrouvai face à lui. Avec ma vitesse vampirique, il n'eut même pas le temps de me voir passer.

Bonsoir !

Je l'observai afin de déceler une quelconque réaction de sa part, puis j'enchainai aussi vite.

Si tu tiens à ta vie... Tu ne devrais pas t'aventurer seul ici.

Tout en s'adressant à son vis à vis, elle jetai de bref coup d'oeil vers Renesmée s'assurant qu'elle n'avait aucun soucis.

Bella : Bonsoir !

Silencieuse et légère comme un souffle de vent, la plus jolie femme qui lui avait été donné de voir l'avait approché. Il ne se dégageait d'elle aucune chaleur, et sa beauté irréelle, couplée à l'absence de pulsations à l'intérieur de sa cage thoracique, en auraient effrayé plus d'un.
Toutefois, Matthew n'avait pas bougé d'un pouce.
C'était la toute première fois qu'il était confronté à un être tel que celui qui lui faisait face, et il comptait bien parvenir à en savoir plus sur son compte...

Bella : Si tu tiens à ta vie... Tu ne devrais pas t'aventurer seul ici.

Étais-ce une menace ?
Comme son interlocutrice ne semblait pas particulièrement belliqueuse, il avait décidé d'exclure cette possibilité. Du moins, pour un moment.

- Pourquoi ?

L'attitude quelque peu étrange de la demoiselle avait attirée son attention. Comme il l'avait sentit plus tôt, elle n'était pas seule, c'était évident...

- Devrais-je avoir peur de la personne que vous cachez ?

Son langage corporel ne laissait pas penser qu'elle attendait un allié pour mener un éventuel combat, ou lui tendre un piège quelconque. Non, à vrai dire, elle semblait vouloir protéger la " chose " qui l'accompagnait...
Qui pouvait donc être à l'origine d'une odeur aussi délicieuse ?

La cloche de l'Église la plus proche avait sonné douze coups. Il était donc si tard ?
Minuit, l'heure du crime...
Étrangement, et même si elle ne ressemblait pas aux hideuses sorcières des contes pour enfants, l'atmosphère semblait s'être quelque peu noircie depuis que la vampiresse avait fait son apparition.
Le jeune homme ignorait sa nature profonde, et ses intentions, mais sa partie animale sentait que quelque chose clochait en elle...
Après tout, s'il ne percevait pas les battements de son cœur, devait-il en déduire qu'elle était.. morte ?!

S'il était bien un modificateur comme je l'avais présagé, à mon approche, il aurait dû au moins se mettre en position d'attaque. Nous, vampire, étions pour eux leurs plus grands ennemis. A première vue, il ne devait rien connaître sur ma nature, à la place, il me contemplait comme si j'étais une des sept merveilles du monde. Moi qui étais plutôt une fille banale à l'époque ou j'étais encore une humaine désormais, je ressemblais plus à ce stéréotype de jeunes femmes qui posait dans les nombreux magazines de mode. Comme me l'avait expliqué Edward, notre physique, notre voie et même notre odeur avaient été conçus pour attirer plus facilement nos proies.Quand je m'étais adressée à mon interlocuteur, ce n'était en aucun cas un avertissement mais plutôt un conseil. J'avais dû sûrement piquer sa curiosité car il me questionna.

Pourquoi ?

Je ne pus m'empêcher de me moquer gentiment, j'avais eu ma réponse il ne connaissait rien sur mon espèce. devais - je lui en dire plus ? Après tout, je ne le connaissais pas mais j'avais comme un pressentiment que je ne risquais rien. Je décidai de lui dire un peu plus.

Tout simplement parce que je t'ai flairé. Et si moi, j'ai pu le faire, les autres n'auront aucun mal à le faire aussi...Et là tu n'auras aucune chance de t'en sortir.

Quand j'avais parlé des autres, je pensais automatiquement au Volturi, s'ils s'apercevaient qu'un modificateur était à ce moment même entrain de se promener des les rues de Volterra, ils se mettraient à le traquer, et il n'y aura aucun moyen pour qu'il s'en sorte indemne.

Je sais ce que tu es ! C'est ton odeur nauséabonde qui m'a mis sur la voix.

Je n'hésitais pas à lui faire sous entendre que je savais ce qu'il était et j'espérais qu'il me demande que j'approfondisse. Je comprenais mieux maintenant la réaction qu'avait eu Alice quand elle m'avait reniflé, ce fameux jour où j'avais sauté de la falaise. J'avais été si discrète pendant notre conversation qu'il avait remarqué que j'étais accompagnée.

Devrais-je avoir peur de la personne que vous cachez ?

J'étais amusée par son interrogation. Avoir peur de Nessie sans aucune façon. Cet enfant était un amour, toute personne la connaissant était tombée sous son charme d'ailleurs Aro la gâtait un peu trop.

Non, en aucun cas ! A part qu'elle mord ! dis - je avec ironie.

Dès sa naissance, j'avais été clair la dessus, je voulais que ma fille se comporte comme tout être humain et j'avais décidé de la nourrir comme tel, néanmoins, occasionnellement elle devait s'abreuver de sang que j'allais personnellement chercher à la morgue. J'aurais préféré qu'elle suive le même régime que son père mais Aro n'approuvait pas ce choix. Lui tout ce qu'il souhaitait c'était qu'elle s'alimente comme tous le clan Volturi mais il était hors de question de lui donner satisfaction, je ne voulais en aucun cas que ma fille soit une meurtrière pour apaiser sa soif de sang surtout qu'à la base ce n'était pas une Volturi mais bien une Cullen.

Pendant que la cloche de l'église sonnait les douze coups de minuit, sans même qu'il s'en rende compte, j'avais été cherchée ma fille et me retrouvai derechef face à lui avec Nessie dans mes bras.

Une question me turlupinait ayant déjà fréquenté des loup-garous, il devait sûrement faire partie d'une meute et en général, ils ne s'éloignaient jamais loin l'un de l'autre...Qu'en était - il de la sienne ? Je me décidai de le questionner.

Dis - moi ! Tu voyages seul ?

Bella : Tout simplement parce que je t'ai flairé. Et si moi, j'ai pu le faire, les autres n'auront aucun mal à le faire aussi...Et là tu n'auras aucune chance de t'en sortir.

Flairé ? Les autres ?
Les paroles de la superbe jeune femme indiquaient deux choses: premièrement, et comme il fallait s'y attendre en la voyant, elle n'appartenait pas à l'espèce humaine. Et deuxièmement, elle n'habitait pas seule en ville...

- Les autres...? Qui sont-ils ?

Et pourquoi s'en prendraient-ils à lui ? Il ne faisait que rechercher des semblables, sans aucune mauvaise intention envers qui que ce soit !

Bella : Je sais ce que tu es ! C'est ton odeur nauséabonde qui m'a mis sur la voie.

Odeur nauséabonde ?! Il n'était donc pas le seul à trouver que son interlocuteur ne sentait pas la rose...

- Alors, cela vous donne un sérieux avantage sur moi j'imagine.

Il allait lui demander sa nature, quand la cloche avait sonnée. Et lorsqu'il avait reporté son attention sur elle, elle tenait dans ses bras une fillette, qui l'avait à nouveau laissé pantois.

Bella : Non, en aucun cas ! A part qu'elle mord !

Matthew aimait les enfants, mais jamais encore il n'en avait vu de semblable. Dotée d'une longue chevelure cuivrée, et d'une beauté aussi époustouflante que celle de sa mère, elle dégageait un charme très spécial, plus naturel que le sentiment de perfection qui vous saisissait en apercevant Bella.
Toutefois, son parfum, très agréable, et plusieurs détails signifiants, le poussait à croire qu'elle était différente... Une peau tiède, et un petit cœur qui battait la chamade à l'intérieur de sa poitrine.
Étrange...

Bella : Dis - moi ! Tu voyages seul ?

Le jeune homme avait acquiescé, avant de reposer ses yeux sur la petite, à qui il avait adressé un sourire amical.

- Whaou... Alors c'est vrai, tu mords ?

Difficile à croire pour une enfant qui ressemblait autant à un petit ange !

- Je m'appelle Matthew. Serait-il déplacé de ma part de vous demander vos noms ?

Tandis qu'il attendait sa réponse, il avait constaté que le bambin le regardait avec une intelligence étonnante pour son jeune âge, comme s'il cherchait à le sonder, et cela, en plus de la menaçe invisible qui pesait sur lui, l'avait mit quelque peu mal à l'aise...

En employant le terme " les autres" pour parler des Volturi, je me doutais bien que j'allais attiser la curiosité de mon interlocuteur et cela ne se fit pas attendre. Maintenant, une question s'imposait à moi, devais-je vraiment lui en dire plus sur les Volturi et sur ma propre nature ? Je ne voulais pas transgresser les lois, de peur, qu'il ne s'en prenne à lui. Je savais de quoi ils étaient capable, j'en avais fait les frais, il y a un an de cela. Moi, je ne risquais rien, j'étais trop importante aux yeux d'Aro puisque je faisais partie de sa garde personnelle. Après tout pourquoi ne pas le faire ? Lui même étant un modificateur devait avoir des règles et savait qu'il ne fallait pas les ébruiter.

Quand je te parlais des autres, je faisais référence aux sbires des Volturi.

Il paraissait intéressé par ce que je lui racontais, je décidai donc de continuer ma narration.

Les Volturi vivent ici, depuis plusieurs siècles. Ils sont considérés comme une famille royale, ils sont là pour faire appliquer les lois et si jamais elles sont enfreintes, ils n'hésitent pas exécuter les responsables. Ils sont très puissants grâce à leur garde personnel. Ce sont des vampires. Tout comme moi.

Maintenant qu'il savait ce que j'étais, j'essayai de voir une quelconque réaction de sa part, de la haine, du dégoût, mais en vain. Peut - être étais - je la première qu'il rencontrait ?

Je suis assez surprise. Tu es face à ton pire ennemi et tu n'as aucune réaction. Est - ce la première fois que tu en rencontre un ?

J'avais profité d'une seconde d'inattention de mon vis à vis pour aller chercher ma fille, il avait été très étonné par ma rapidité. Il la contempla un moment et tout en souriant, il s'adressa à elle.

Whaou... Alors c'est vrai, tu mords ?

Nessie répondit à son sourire pour ensuite nicher sa petite tête angélique dans mon épaisse chevelure. Lorsqu'elle ne connaissait pas une personne, elle avait tendance à agir ainsi pour ensuite observer discrètement tous ses faits et gestes. Quand je lui avais demandé s'il voyageait seul, il avait acquiesçai d'un simple hochement de tête. Ca me paraissait bizarre car en général un loup restait toujours avec ses semblables ou du moins il n'était jamais bien loin.

Qu'en est-il de ta meute ?

Il se présenta comme étant Matthew et par la même occasion, avec diplomatie, il nous demanda nos noms.

Enchantée Matthew de faire ta connaissance ! Je te présente Renesmée, on la surnomme Nessie et moi je suis Bella.

Si nous devions continuer à discuter, il était préférable d'aller à un autre endroit car à tout moment, nous pourrions être surpris par des gardes.

On ne devrait pas rester ici. Suis - moi !

Et s'en même attendre qu'il accepte, j'avais installé ma fille sur mon dos et commençai à courir, bien sûr j'allai à la même vitesse qu'un humain. Je l'emmenai sur la colline où j'étais certaine que personne viendrait nous importuner.

Bella : Quand je te parlais des autres, je faisais référence aux sbires des Volturi. Les Volturi vivent ici, depuis plusieurs siècles. Ils sont considérés comme une famille royale, ils sont là pour faire appliquer les lois et si jamais elles sont enfreintes, ils n'hésitent pas exécuter les responsables. Ils sont très puissants grâce à leur garde personnel. Ce sont des vampires. Tout comme moi.

Des vampires ?!
Alors ils existaient réellement ? D'un autre côté, pourquoi pas, il avait bien la capacité de se métamorphoser en un loup géant...
Mais alors, les contes disaient vrai ? S'ils régnaient sur la ville depuis plusieurs millénaires, c'est qu'ils devaient être immortels...
L'idée de se retrouver au beau milieu d'un endroit plein d'ennemis invincibles ( oui, car il ignorait encore que les crocs et les griffes des modificateurs étaient les seules armes capables de tuer un buveur de sang ) n'avait décidément rien de séduisante...

Bella : Je suis assez surprise. Tu es face à ton pire ennemi et tu n'as aucune réaction. Est - ce la première fois que tu en rencontre un ?

Pire ennemi ? Il ne comprenait pas...

- Comment voulez vous que je réagisse ? Je suis simplement... surpris... mais n'ayez crainte, si vous ne vous mettez pas en tête d'essayer de me manger, je vous jure que je nous vous ferais pas le moindre mal !

Pour lui, un ennemi était une personne qui l'avait fait souffrir, d'une façon ou d'une autre, ou qui en s'en était prit à ses proches.
Dans la situation actuelle, il se retrouvait en face d'une parfaite inconnue, qui de surcroît, ne semblait pas agressive, aussi, il n'avait aucune raison de se montrer impoli, ou même violent !
Et puis, il y avait l'enfant... jamais il ne pourrait envisager de s'en prendre à une créature si jolie, si innocente !

Bella : Qu'en est-il de ta meute ?

Justement, là était tout le problème...

- Je n'appartiens à aucune meute. C'est d'ailleurs la raison de ma présence ici. Je suis à la recherche d'éventuels semblables depuis plusieurs années, mais jusqu'à maintenant, mes recherches n'ont rien données...

Mais peut-être que la vampire pourrait lui donner des pistes ?

Bella : Enchantée Matthew de faire ta connaissance ! Je te présente Renesmée, on la surnomme Nessie et moi je suis Bella.

Bella et Nessie... Original !

Bella : On ne devrait pas rester ici. Suis - moi !

Leur position était-elle donc si dangereuse ?
Matthew avait suivit la jeune femme sans opposer la moindre résistance, trottant à sa suite. Et une fois arrivé en haut d'une imposante colline, il s'était tourné vers le paysage qui s'offrait à lui, avant de laisser échapper une exclamation silencieuse :

- Wouah...

De là où ils étaient, ils pouvaient voir l'ensemble de la ville, et même ses environs, qui s'étalaient, magnifiques, sur plusieurs kilomètres à la ronde...