Es-tu inconsciente? [PV Bella]

Filant à toute vitesse je recherchai dans l'esprit des gens alentour le visage, la voix de Bella, pouvant me conduire sur sa trace, le soleil n'étant pas encore couché et des rayons résistant au nuages brumeux m'empêchais de sortir de ma Volvo pour la flairer et ainsi la retrouver dans l'immédiat. Le crissement de mes pneus allait finir par me faire remarquer et décidai de me stopper dans un parking et scanner tout les esprits environnant tout en surveillant e près celui de Jessica, Angela et les autres filles du lycée. Ma tête allait sûrement imploser mais ne pas savoir où elle se trouve alors que ces derniers temps une forte concentration d'arrivées de nouveaux vampires dans la régions nous avais mis sur le qui-vive et depuis je rôdais autour de la maison de Bella chaque nuit, anxieux qu'un malheur pouvait lui arriver, elle m'avait démontrer plusieurs fois que la malchance et les problèmes la persécutait et je ne survivrai pas à une attaque ou une mise à mort par l'un des nôtres. Non Bella ne pouvait pas avoir atteint la fin de sa vie, je voulais la voir vieillir et vivre sa vie pleinement, elle le méritait....La migraine pointait le bout de son nez quand les derniers rayons disparurent derrière l'horizon, je perçus une silhouette familière qui m'alerta illico, me concentrant de plus belle je pus entrevoir des indices géographiques et je repris la route sur le champ.
Furieux je grognai sans m'en rendre compte, je m'en voulais d'avoir était un incapable, en une fraction de secondes Bella avait disparu de l'esprit d'Angela, Jessica m'avait tellement exaspéré avec ses pensées que je m'étais accordé une pause cérébrale afin de mieux supporter ses jérémiades sur Mike Newton, cette fille ne pensait qu'au sexe et au fringues...superficielles.
Le pied au plancher je rugissais de fureur devant les pensées de ces hommes dérangés, je supportai mal les scénarios qu'ils se faisaient en compagnie de ma Bella. Alors que les minutes défilèrent rapidement jusqu'à ce que je trouve l'impasse dans laquelle mon amour se retrouvait prise au piège je distinguai plus clairement ma belle en position de défense, la folie m'emporta et j'entrai comme un fou dans l'impasse où je pus voir les cinq types encerclant et retenant Bella, je freinais brutalement à deux mètres d'eux et sortis les yeux presque exorbité par ma folie grandissante, le venin affluait dans ma bouche et je me voyais déjà les démembrer un à un. J'avançai de quelques pas et intimai Bella de monter sur le champ sur un ton sévère.

-Monte!

Je m'étais retenue de ne pas grogner ma colère et l'effrayer par la même occasion.

A la pause déjeuner, j'avais surpris une conversation entre Jessica et Angela. Comme le beau temps était au rendez - vous, elles avaient décidé de se rendre à Port Angeles pour une virée shopping. Suite à la révélation de Jacob concernant la famille Cullen, j'avais mené des recherches sur internet sur les légendes Quileutes et notamment sur les vampires, la seule piste que j'avais trouvé était une librairie située dans la ville même où mes camarades devaient se rendre. Je sais que c'était égoïste de ma part d'utiliser la gentillesse de mes amies mais c'était la seule façon que j'avais trouvé pour y aller sachant pertinemment que mon père ne m'aurait certainement pas laissé y aller seule. Ce fut ainsi que je me retrouvai dans un des immenses magasins de Port Angeles. Pendant que Angela et Jessica étaient entrain d'essayer un nombre incalculable de vêtements, je m'étais installée sur une chaise près de la vitrine pour lire mon oeuvre qui ne me quittait jamais. Je ne comprenais pas quel plaisir elles éprouvaient à passer des heures dans ces lieux, peut-être que si je faisais un effort, je pourrai apprécier mais j'étais une fille banale si insignifiante que je n'éprouvais pas l'envie de faire des efforts sur ma tenue vestimentaire, un simple jean et tee - shirt me convenaient. A plusieurs reprises, mes camarades m'avaient interrogé sur leurs différents essayages et à chaque fois, je regardai furtivement en approuvant par un simple sourire qu'elles étaient parfaites. Angela avait remarqué mon désintéressement et n'hésita pas à en faire allusion. En fait, j'attendis le bon moment pour leur faire part de mon désir de me rendre dans la librairie et celui - ci était arrivé. Je rassemblai mes affaires et je leur fis comprendre qu'on se rejoindrait un peu plus tard devant le restaurant.

Ça faisait peut-être une demi - heure que j'avais quitté mes amis, le soleil s'était couché, j'étais ravie, grâce à mon plan et pour une fois mon sens de l'orientation ne m'avait pas fait faux bond, je n'avais eu aucun mal à trouver cette librairie ainsi que le livre que je voulais acquérir. J'étais sur le point de regagner la rue principale pour rejoindre le restaurant où on s'était donné rendez - vous, pour cela, il fallait que j'emprunte quelques ruelles très mal éclairées, il fallait que je me dépêche avant que mes camarades ne s'inquiètent, j'étais entrain d'envoyer un texto à Angela pour lui prévenir de mon arrivée imminente quand je fus interpellée par deux jeunes hommes. Je reconnus deux des protagonistes qui nous avez embêté une heure plus tôt devant la vitrine du magasin. Je n'allais pas tenter le diable, je préférai faire demi tour, il devait bien avoir un autre moyen de rejoindre la rue principale, j'avançai d'un pas élancé, il est clair qu'en courant je n'aurais eu aucun mal à les semer mais c'était s'en compter sur ma maladresse légendaire et mes vis à vis auraient pu facilement me rejoindre. Je m'enfonçai dans les rues sombres de Port Angeles, je n'avais aucune idée de l'endroit où je me trouvais. Je m'étais retournée un court instant et remarquai que je n'étais plus suivie ou tout du moins, je ne perçus plus de bruit. Je relâchai quelque peu la pression, je repris une grande inspiration et mon coeur reprenait peu à peu un rythme normal, j'avais réussi à les semer. Je débouchai dans une rue toujours aussi mal éclairée, je jetai un oeil furtif aux alentours, apparemment j'étais dans une zone où se trouvaient des usines désaffectées. Je décidai de faire demi tour et de longer la rue perpendiculaire à celle - ci, mauvaise erreur. En quelques minutes, je fus encerclée par une bande de cinq jeunes, pas besoin d'être sorti de Saint - Cyr pour s'apercevoir que c'était les protagonistes de tout à l'heure mais cette fois - ci la bande était au complet.

Je savais que je ne faisais pas le poids contre cinq gars mais quitte à mourir, j'étais prête à me défendre autant que je le pouvais. Je savais pertinemment que je n'allais pas m'en sortir et crier à l'aide, ça ne servait à rien, personne ne m'entendrait. L'un des jeunes, sûrement le chef m'attrapa le poignet pour m'attirer à lui. J'essayai tant bien que mal de me débattre, je n'avais jamais pris de cours de self défense mais j'avais déjà vu ce genre de geste dans les films et je lui assénai un coup dans le nez, situation assez comique, je m'étais fait plus de mal à moi - même qu'à lui, par contre celui - ci était encore plus en colère, il resserra son emprise sur mon poignet et de son autre main, il la leva pour à son tour m'infliger un coup. J'eus une pensée pour ma famille, mes amis, Edward, je savais que s'en était terminé pour moi, je m'attendais à recevoir le coup mais rien ne vient, nous fûmes interrompu par des crissements de pneus, la voiture s'arrêta à quelque mètre de nous. Je ne pouvais en aucun cas voir l'identité de mon sauveur puisque j'étais éblouie par les phares de la voiture. Mon agresseur étant surpris, lâcha son emprise sur moi et j'en profitai pour m'enfuir et me retrouvai à proximité de la voiture. Ce fut à cet instant que je reconnus cette voix si familière qui m'avait tant manqué depuis plusieurs jours. Mon sauveur était mon adonis, il m'intima de monter dans son véhicule ce que je fis aussi vite au moins là j'étais en sécurité. Je ne sais pas ce qu'il leur disait ou ce qu'il leur faisait, n'empêche que mes agresseurs reculèrent de plusieurs mètres. Ensuite, Edward vint me rejoindre dans l'habitacle, et démarra, je ne l'avais jamais vu dans cet état, il était furieux. Je reprenais peu à peu mes esprits, je ne sais par quel miracle, il m'avait encore une fois sauvée et je lui en étais reconnaissante.

Une fois Bella installé dans la Volvo je fixai le type le plus proche qui avait commencé à l'ouvrir pour se faire menaçant et laissa sortir un grognement étouffé comparé à la rage que je ressentais en ce moment même contre ces guignols dangereux et criminel, inutile de poser la question j'avais vu dans l'esprit des autres que ce n'était pas la première fille qui avait subit leurs assaut mais Bella en était la première à en sortir indemne ce qui n'avait pas était le cas des précédentes. Durant ma jeunesse vampirique j'avais quitté Carlisle pour assouvir et assumer le besoin de me nourrir de sang humain et j'avais voulu me persuader pendant des années que j'étais un héros caché aux yeux des humains pendant que je prenais la vie de ces violeurs et ces hommes violent toute justice et moralité. Le visages de ces innocentes me mettait dans une rage telle que plus aucune raison n'habitait ma tête durant plusieurs heures. Ce n'est qu'au jour où je fus comparé à eux que je revins vers Carlisle me confondant en excuse et tellement meurtri et dégouté de ma propre personne que j'avais tenté de me laisser mourir de faim au grand malheur de Carlisle et Esmée qui nous avait rejoint depuis peu. C'est son affection maternelle qui m'a rendu peu à peu en meilleure condition, Esmée fut une véritable mère pour moi dans cette dépression. J'étais topus sauf sociable à cette époque, plus animal que jamais, Carlisle ne pouvait espérer me laisser en liberté dans une foule de gens sans les terrifier de mon humeur maussade en grognant pour tout et n'importe quoi.

Sans plus tarder je faisais marche arrière et rentrais dans ma voiture ou je ne prêtais pas plus attention à Bella, l'esprit trop occupé à me contrôler et ne pas les écraser sous mes pneus ce qui aurait pus me procurer une certaine satisfaction mais le visage de Carlisle déçus s'imposant à moi m'aidai à garder mon calme. J'enclenchai la vitesse et lançai la Volvo à toute vitesse dans une marche arrière pour sortir de là et m'échapper loin de la tentation, à ce moment là le parfum de Bella embaumai l'habitacle et je me forçai de ne pas y penser, retenant ma respiration je regardais droit devant moi et filai entre les voitures en excès de vitesse. La dernière pensée d'un des types ou il regrettait mon arrivée et ne pas s'être amusé avec Bella ne réussit pas à me calmer loin de là.

-Je devrais retourner là-bas et leur arracher la tête!

Quand mon adonis m'avait intimé de monter dans son véhicule, je n'avais pas rechigner un seul instant, et j'avais obéi à ce qu'il me demandait, je lui faisais une confiance absolue, je savais qu'avec lui je ne risquais rien. Maintenant que j'étais dans l'habitacle, le pression descendait peu à peu néanmoins, je ne pouvais m'empêcher de me faire du soucis pour Edward, il était seul face à cinq gars, ma réaction était absurde puisque si les révélations de Jacob étaient véridiques, il ne risquait rien.

En peu de temps, il m'avait rejoint dans l'habitacle et sans même me regarder, il démarra en trombe faisant crisser les pneus sur le bitume. J'avais entre aperçu, une fraction de seconde, ses yeux, qui habituellement arboraient une couleur ambré, là ils étaient devenus noir. Je m'étais cramponnée au siège, je ne faisais même pas attention à la façon dont il conduisait, j'étais plutôt occupée à le regarder, il avait le regard fixé sur la route, ses mains agrippées sur le volant, je voyais ses joues se contracter.

L'ambiance était tendue, aucun de nous ne parlait, j'aurais voulu mettre un terme à ce silence mais lui dire quoi exactement, le remercier encore une fois de m'avoir sauvé, c'était devenu une habitude. Je n'eus pas le temps de le gratifier qu'il s'exprima. Avais - je bien entendu ? Il voulait retourner là - bas mais il était complètement fou. J'étais atterée par ses propos. Il fallait que je réplique quelque chose au plus vite.

Quoi ? Non ! Tu ne retrouneras pas là - bas. Il faut vraiment être suicidaire pour vouloir y aller.

Je ne l'avais jamais vu ainsi, il était comme fou, mais même ainsi il était beau. Je n'avais qu'une envie, c'était de glisser ma main dans sa chevelure hirsute que j'aimais tant afin qu'il se calme mais j'avais peur qu'il me rejette après tout, j'étais la seule responsable de son état actuel.

Tu es en colère après moi, n'est - ce pas ?

adrénaline

Je n'en croyais pas mes oreilles de vampires, Bella me disait qu'il fallait être suicidaire pour vouloir retourner là-bas, c'était l'hôpital qui se foutait de la charité, elle cherchait à me pousser à bout ou quoi? Des deux c'est elle qui était en danger de mort et elle se souciait de quoi? De ce qu'ils auraient put me faire? Petite ignorante d'humaine, si elle savait qu'en ce moment même j'étais plus dangereux que ces 5 types réunit surtout dans l'état où je me trouvais actuellement. Je bloquais ma respirations sentant beaucoup trop son parfum autour de moi et ayant peur de me laisser emporter par ma soif même si j'avais eu l'impression qu'elle était moins douloureuse qu'à notre dernière rencontre. Pas qu'elle m'étais moins désirable bien au contraire elle m'avait assommé dès que j'étais rentré dans ma Volvo, mais moins meurtrière. Je filais à toute vitesse vers l'endroit le plus éloigné quand j'entendis Bella me poser une question qui m'exaspéra, était-elle aussi dérangé pour penser que j'étais en colère contre elle? Bien évidemment que j'étais furax mais contre moi même si je n'avais pas perdu li fil des pensées de Jessica j'aurais pus voir le départ de Bella et ainsi éviter tout cela.
Tout était de ma faute j'avais fauté dans ma protection et si cela avait été un vampire....je n'aurais pas pus arriver à temps, je l'aurais certainement retrouvée vider de son sang. Même Alice n'aurait put me venir en aide sur le coup, Bella avait sûrement agit sur coup de tête sans rien prévoir ou alors Alice entendrait ses oreilles chauffer tellement je lui grognerait dessus. Je me garais sur un parking et sortais du véhicule pour rejoindre Bella et la fit sortir elle aussi je voulais lui faire oublier que je pouvais être en colère contre elle et me calmer par la même occasion. Face à elle j'hésitai à m'approcher plus d'elle par plus de sécurité même si je mourais d'envie de la serrer dans mes bras et la rassurer, l'embrasser, humer son parfum envoutant de plus près, la plaquer entre mon corps et ma voiture me parvinrent à l'esprit et je me châtiais aussitôt pour en avoir eu l'envie de la traiter de la sorte.

-Je ne suis pas en colère contre toi Bella.....c'est juste....si tu savais ce à quoi pensait ces types....distrait moi! Empêche-moi de repartir là-bas!

Je ne savais pas à quoi j'avais pensé en lui demandant cela, comment une humaine aussi frêle que Bella pouvait parvenir à m'en contourné les pensées, si je savais pourquoi, elle me demanderait de brûler sur place je le ferais certainement sans révolte, Bella voudrait quelque chose, Bella l'aurait, j'étais déjà accro et dingue d'elle plus que je ne l'oserai l'avouer à quiconque dans mon entourage, seul Jasper et Alice devait savoir réellement Jasper de par mes émotions ressenti en la présence de ma sirène et Alice de par le futur....futur qui ne me plaisait pas. Je préférais mourir ou finir seul ma vie de vampire que de lui enlever la vie humaine qu'elle avait la chance d'avoir.

Je l'avais questionné pour savoir s'il était en colère contre moi et son silence qui devenait insoutenable m'en disait beaucoup. Cette tension était tellement tendue que je n'avais qu'une envie, pleurer. J'essayais de me concentrer sur autre chose afin qu'il ne voit pas mes faiblesses. Je ne préférai pas répondre attendant que de lui - même, il prenne la parole et qu'il se calme. A aucun moment, je n'avais fait attention à la route et soudain je remarquai que la voiture était à l'arrêt, je jetai un bref coup d'oeil à l'extérieur pour remarquer que nous étions sur un parking complètement désert, mise à part quelques véhicules garées par ci par là. Je me demandais bien ce qu'on faisait ici, je me permis de regarder Edward, il allait sûrement me donner une explication. Je le vis descendre et se dirigeai vers ma portière, je sortis de l'habitacle et m'appuyai sur sa volvo. Je n'osai le regarder, préférant dix fois mieux me triturer les doigts. J'entendis sa voix de ténor m'expliquer qu'il n'était pas en colère contre moi bien au contraire mais plus envers les agresseurs, tout en ajoutant que je ne savais pas à quoi ils pensaient. Ah bon ! parce que lui il le savait peut - être. Je lui en fis la remarque aussi vite.

Parce que toi tu le sais peut - être ? Bah voyons ! Répondis - je sèchement en lui lançant un regard noir.

Cette fois - ci, ce fut moi qui était en colère. Mais attendez deux secondes, Avais - je bien entendu la suite de ces dires ? Il voulait que je le distrais pour éviter qu'il retourne là-bas. Ce fut comme si, il me suppliait de le divertir. Que dire ? Que faire ? La seule chose dont j'avais envie à cet instant précis, c'était d'être proche de lui, de le toucher, d'humer son parfum, mais j'avais peur qu'il me rejette.

* Allez Bella ! Jettes toi à l'eau ! Prends ton courage à deux mains ! Écoutes ce que te guide ton coeur ! Au pire, tu te prendras un râteau *

[i]Sans même réfléchir plus, d'ailleurs valait mieux que j'évite de le faire car automatiquement, je baisserai les bras, tout en plongeant mon regard dans le sien, je m'approchai de lui timidement puis je me jetai sur lui comme si il allait m'échapper. Je passai mes bras derrière son cou et emmitouflais mon nez contre son torse. J'avais besoin de ce contact, c'était vitale. Je fermais les yeux et profitais de ce moment magique. Mon coeur battait à tout rompre, cette proximité et le fait qu'il ne me repousse pas m'apaisait, j'étais si bien, je voulais que le temps s'arrête, délicatement, je laissai mes mains emprisonnaient ses cheveux ébouriffés, à ce contact, je poussai un léger gémissement quand je me rendis compte de ce que je venais de faire mes joues s'empourprèrent, j'espérais juste que mon adonis ne m'avait pas entendu. Pendant notre étreinte, je l'avais senti tendu, puis, peu à peu il s'était laissé aller.

Pardonnes - moi de t'avoir parlé sur ce ton ! J'ai eu si peur ... Tu m'as tellement manqué.

Je relevai ma tête pour plonger mon regard dans le sien, ses iris avaient repris leur couleur ambré. Je me mis sur la pointe des pieds, je déglutissais, normalement ce n'était pas à une fille de faire ça en premier mais j'en avais tellement envie, j'approchai mes lèvres des siennes, elles n'étaient plus qu'à quelques millimètres quand mon portable se mit à sonner, je fus interrompu dans mon élan. Qui pouvait bien m'interrompre maintenant ? Subitement, je me rappelai que j'étais venue avec Angela et Jessica, elles devait sûrement s'inquièter.

moments magiques [rien que toi et moi]

C'est Bella cette fois qui se mit en colère et contra mes paroles.

*merde j'ai gaffé.*

En même temps je ne pouvais m'empêcher d'être honnête envers elle, elle avait ce pouvoir sur moi qui me poussait à lui montrer ma véritable personnalité et cette sincérité redoutable que je ne voyais qu'une fois à l'affiche.

-Ce n'est pas difficile à deviner....

Je perdais le contrôle sur les évènements, je ne sais pas trop à quoi je supposais qu'elle ferait pour me distraire mais certainement pas ça. Décontenancé je retenais ma respiration et me figeai sur place tandis que Bella m'avait sauté dessus et avait entouré mon cou de ses fragiles que j'eus peur de casser si je la repoussai dans l'immédiat effrayé par son audace et cette proximité que nous n'avions encore jamais eu. Ce pouvait-il que Bella me voit comme je la voyais? A travers les yeux de l'amour?....
J'entrevoyais l'espoir de mon coeur mort qu'il pourrait ainsi être ravivé par les lèvres de Bella. Son corps chaud pressé contre le mien se fondant dans le moule comme si il avait été fait pour elle, me fis un électrochoc, comme une secousse sismiques au fond de mes entrailles. Je compris au bout d'une minute que ce n'était que son coeur qui chevauchait à une allure folle presque inquiétante. J'avais bien cru que ce serait le mien qui s'était remis à battre par miracle. Mais depuis quand les vampires renaissait de cet état de mort-vivant? Bella était mon petit miracle à moi et c'était le plus important aujourd'hui dans ma vie. Je ne bougeais toujours pas figé comme une statue quand elle remonta ses mains dans ma chevelure rebelle, diable que c'était magique, la soif pointait un peu trop sérieusement son nez en constatant cette proximité et les gestes que Bella me portait, une soif accompagnée de désir immense quand elle émit un son horriblement sexy que dangereux pour moi, si elle voulait ma mort elle n'avait qu'à gémir de nouveau et la bouche entrouverte où j'aurais une vue des plus sensuelle et fantasmique. Voilà que je me reperdais dans des fantasmes qui ne devrait pas avoir lieu en sa présence et cela me refroidit aussitôt en me flagellant de tout les noms d'oiseau que je connaissais en portuguais. Je me relaxais en tentant de penser à autre chose, quelque chose de déplaisant....Les roucoulades de mes parents adoptifs.

-Pardonnes - moi de t'avoir parlé sur ce ton ! J'ai eu si peur ... Tu m'as tellement manqué.

*Et moi donc...et moi donc Bella si tu savais.*

Le moment était si magique pour moi que quand elle plongea son regard dans le mien, j'aurais tout donner pour ne pas interrompre cet échange, ce jeu dangereux auquel nous jouions...sa vie. C'est son souffle brûlant de cette odeur de désir qui me perdrait, alors même que Bella s'approchait bien trop près de mes lèvres, je sentis mes yeux reprendre leur couleur noire allumé comme jamais et prêt à la croquer au prochain centimètres qu'elle franchirait. Le destin en décidai autrement et l'appel de Bella sur son portable la sauva d'une mort certaine.

*Sauver par le gong!*

Je laissai Bella dans son intimité pour parler librement avec ses amies et patientai pour en profiter à calmer mes envies de meurtre vampiriques. L'image douloureuse de Carlisle et Esmée déçut m'aida et je me persuadais de ramener Bella saine et sauve et sans plus aucune tentation du genre trop risquée. Je m'étonnai moi même de ne pas avoir succombé plus tôt à mes bas instinct. Son appel terminé je tentai une chose, une table nous aiderai à maintenir la distance sécuritaire entre nous.

-Ca te dit de manger un morceaux?

Cette proximité était magique, jamais je n'avais été aussi proche de lui mise à part dans mes rêves les plus fous. Nous étions dans une bulle où rien ni personne ne pouvait nous déranger, je voulais que le temps s'arrête pour profiter au mieux de ce moment. J'étais si bien contre lui, j'avais eu si peur qu'il m'arrive quelque chose et de ne plus le revoir et puis ces quelques jours passés loin de lui, je m'étais rendu compte qu'il m'avait tant manqué. Je voulais l'embrasser et lui faire ressentir à travers ce baiser, tout ce que j'éprouvai pour lui.

Désormais, mes lèvres n'étaient plus qu'à quelques centimètres des siennes, plus qu'un mouvement de ma part et nous serions enfin unis, où je pourrai enfin connaître la sensation que me procurerait le contact de ses lèvres. Un sentiment d'urgence s'était emparée de moi, il fallait que je termine ce que j'étais sur le point de faire, au point de le regretter plus tard, si je n'allais pas jusqu'au bout ou bien tout simplement ne pas être capable de réitérer ce geste. Malheureusement, la réalité me rappela à l'ordre lorsque mon portable se mit à sonner. Ce fût avec beaucoup de frustration, que je m'éloignais de lui pour enfin décrocher.

C'était Jessica, à la voix criarde qu'elle utilisait, à un point de me percer les tympans, je m'aperçus que mes deux camarades s'inquiétaient pour moi, cela faisait quand même plus d'une heure que j'étais partie alors que normalement cela aurait dû me prendre une dizaine de minutes tout au plus. Je répondis quelque peu irritée que j'avais rencontré Edward sur le chemin sans pour autant lui faire part dans quelle situation, je m'étais embarquée. Elle m'expliqua qu'elles avaient déjà été manger, puis elle me demanda s'il fallait qu'elles m'attendent pour rentrer. Quelle était la meilleure solution ? Rentrer avec les filles sachant pertinemment qu'elles allaient me harceler pour que je leur raconte ma rencontre avec Edward ou bien choisir la deuxième solution qui s'offrait à moi rester quelques minutes de plus en charmante compagnie. Mon choix avait été vite fait, sans même demander l'avis de mon adonis, je fis part de mon intention à ma camarade.

Je raccrochai enfin et me retournai vers mon vis à vis, j'étais sur le point de lui demander s'il pouvait me raccompagner chez moi mais celui - ci me devança en me proposant d'aller manger un morceau. Après les derniers évènements, je n'avais pas réellement faim mais j'étais prête à tout pour passer plus de temps avec lui donc j'acceptai avec plaisir sa proposition.

J'accepte avec plaisir. Tout en esquissant un sourire.

Je le suivis, apparemment l'endroit où il avait l'intention de m'emmener devait être à proximité car nous nous y rendions à pieds. Tout le temps su trajet, nous avions gardé une certaine distance entre nous, aucun de nous parlait. Du coin de l'oeil, j'observais mon adonis, il paraissait tendu. Était - ce moi qui le mettait dans cette situation ? J'essayais de me remémorer quelle geste ou situation avait pu provoquer toute cette tension. Soudain, je me rappelai qu'au moment où j'avais faillit l'embrasser, Edward était resté figé, il n'avait même pas une seule fois apporté un geste tendre à mon égard.

* Oh mon dieu ! *

Tout se mettait en place, je pris enfin conscience, que ce que je ressentais pour lui n'était pas réciproque. Maintenant, je remerciai grandement Jessica de nous avoir interrompu car si j'avais été au bout de mon acte, tel un gentleman, il m'aurait éconduit et là, j'aurai été humiliée, blessée. Comment avais - je été aussi stupide pour croire qu'un éphèbe tel que lui pouvait ressentir autre chose qu'une pure et simple amitié.

Je le vis ralentir, nous étions devant la devanture d'un restaurant apparemment Italien vu le nom de celui - ci " La bella Italia ", il me fit son sourire en coin qui me faisait tant craquer, d'ailleurs à cette vision, mes joues s'empourprèrent et je ne pus m'empêcher de me mordre le coin de la lèvre.

Je supppose que nous sommes arrivés. Dis - je tout en observant mes pieds.

Découvre moi

En route pour le restaurant le plus proche que je savais être "la Bella Italia" je gardais une distance raisonnable d'un bon mètre minimum entre nos deux corps, c'était vital pour son propre bien que je ne sois pas tenté plus que nécessaire encore une fois ce soir. Je ne voulais me séparer trop vite d'elle mais ma conscience me hurlait dessus de m'enfuir pour son propre bien, hors je n'arrivais pas à me détacher d'elle. Jetant de rapides coups d'oeil elle semblait tout aussi gênée que moi par tout ça. Son gémissement hantant mes oreilles, je peinais à entendre les esprits environnant ce qui était en soi un exploit et assez tortueux pour ma raison, cette fille provoquerait ma perte je commençai à le croire. J'avais tout entendu de la conversation téléphonique de Bella avec Jessica, ses deux amies s'inquiétait je le savais déjà mais je m'en moquais royalement, Bella étais avec moi en sécurité et tout cela m'importait. Ma surprise fut grande quand ma muse refusa qu'elles l'attendent et le petit plus, Bella avait mentionné mon prénom, elle n'avais pas honte que ses amies sache avec qui elle était et je m'en réjouissais.
Nous arrivions devant la devanture du restaurant ou l'enseigne était éclairée par une lampe jaunâtre affreuse. L'ambiance à l'intérieur était très tamisée, calme et romantique, tout à fait ce qu'il nous fallait, je regardais enfin Bella et lui souriais amusé par sa posture enfantine et quelle belle récompense de voir ses joues s'empourprer et se mordre la lèvre aussi sensuellement.
J'approuvai de la tête infimement et l'invitai à monter les marches et passer devant moi en bon genthleman que j'étais mais son allure lente et déséquilibré sur les marches e poussèrent à marcher à ses côté, nous ne nous lâchions pas du regard et cela m'inquiétait presque de peur qu'elle ne rate la dernière. Une fois à l'intérieur je demandai à la serveuse une table et la première qu'elle me présenta ne me plut, elle était trop proche et exposé aux autres clients je voulais avoir de l'intimité et du calme. Sorant un billet et offrant mon plus beau sourire je réussi à nous dégotter une table en retrait dans un recoin totalement à l'abris des oreilles indiscrète. La serveuse revint prendre nos commandes de boissons et je commandai deux cocas pour Bella bien évidemment. Du sucre rapide aidait à remettre des fortes émotions.
Le regard vrillé sur elle j'attendais qu'elle parle, ses questions ne tarderait pas, me contentant de la contemplai tant la douce lumière faisait d'elle une beauté caché rare à mes yeux. Oui j'étais égoïse je voulais Bella pour moi seul je l'admettais.