Aujourd'hui une belle journée se profilait à l'horizon, quand je disais belle journée c'était celle où le soleil n'apparaissait pas. Pour nous vampire, c'était la possibilité de parader dans les rues de Volterra à visage découvert sans pour autant que nous nous mettions à scintiller. Je voulais en profiter. Il y a quelques jours, j'avais promis à ma fille que nous allions choisir notre tenue de soirée ensemble. Je me précipitai dans la chambre de celle-ci, elle dormait encore paisiblement, la pièce était plongée dans l'obscurité. Je me dirigeai directement vers les longues tentures pour les ouvrir et diffuser la lumière du jour puis je m'allongeai aux côtés de Renesmée, je posai ma main fraîche sur son doux visage et lui prodiguai de légère caresse. A ce contact, un sourire se dessina sur le visage de ma fille, et ses paupières clignèrent, elle était sur le point de se réveiller.

Bon matin Nessie ! Regardes moi cette belle journée !

Même si elle n'appréciait pas le simple fait de devoir dormir, je sais qu'elle aimait ses petits moments de tendresse que nous partagions à son réveil.

Comme aujourd'hui tu n'as que ta leçon de piano, je pensais qu'on pouvait s'octroyer un moment mère fille. Que penses - tu d'une journée shopping en compagnie de ta mère ? J'ai une course à faire, le temps pour toi de te préparer et d'aller à ton cours de musique, je te donne rendez-vous d'ici deux bonnes heures sur la place de Volterra.

Je savais qu'elle n'allait pas refuser, elle se faisait une joie qu'on y aille ensemble. Je faisais un effort inconsidérable, tout simplement car je détestais passer mon temps dans les magasins mais j'étais prête à tout pour que ma fille soit heureuse. Après avoir déposer un baiser sur son front, je quittai le manoir pour me rendre directement à la morgue pour voir mon fournisseur d'hémoglobine. Si je voulais passer la journée avec Renesmée entourés d'humains, il fallait que j'étanche ma soif au plus vite. Le sang humain était trop tentant, je ne voulais prendre aucun risque parce que Aro ne me le pardonnerait pas si un accident survenait en plein cœur de Volterra.

Après m'être complètement rassasiée, je me dirigeai vers notre lieu de rendez - vous, je longeai les quelques ruelles qui me séparaient de la place. D'où je me trouvais, je pouvais distinguer la silhouette de ma Nessie. Cette dernière m'avait remarqué, je lui esquissai un sourire. Je fus stoppée dans ma course, lorsqu'une personne m'interpella. Même au bout de quatre ans, cette voix, je ne l'avais pas oublié. Que faire ? Lui faire face ou fuir...Après tout ça ne serait retarder que l'échéance.

• La difficulté de l’Italie, ce que je n’aimais pas, il était rare d’être tranquille dans cette ville. Même le fait que nous soyons invités à ce bal, toute ma famille et moi-même me surprenait plutôt. Bien que les intentions des Volturis me semblaient tellement clairs. En fait, je pensais même un instant qu’ils étaient un peu fou, voire suicidaire au point de vouloir dire clairement où était Bella, et ce qu’elle était devenue à Edward. C’était une action similaire un peu à comment soit provoquer une raison pour une nouvelle guerre. Soit pour nous tuer, au premier faux pas. Dans les deux cas en fait, la finalité était de même. Peu importe, le bal annuel des Volturis, végétariens ou non, ne se refusent pas comme nous avait dit clairement Carlisle. C’est ainsi que la famille Cullen toute ensemble était venue pour se joindre aux festivités ?! Quoi de plus beau qu’une famille réunie ? De plus, Aro ne serait que plus heureux de nous voir tous ensemble devant lui. Jane certainement moins, vu la rigueur à laquelle je l’appréciais aussi cette vampire ! Un peu de mal avec certains du clan Volturi. Bien évidemment, je les respectais, contre leur pratique, mais je respectais cette haute et noble famille, ou plus exactement clan qui se distinguait parmi tous les autres. Et je savais que Aro ne chercherait qu’à recruter ceux qui avaient un don particulier chez les membres Cullen, en soit Jasper, Edward et moi-même. Ce qu’il aimait plus que tout, les dons des autres, cette faculté à être différent, avoir un plus. Qui embêtait parfois plus qu’autre chose.
  
  Marchant dans les rues de Volterra par ce soleil voilé, je ne craignais pas pour faire découvrir au monde qui j’étais, par ce temps, il y avait peu de chance de me faire remarquer. Si ce n’est ma peau très pale, je me confondais comme à mon habitue à la masse des gens autour de moi. Comme toujours, après tout, je n’étais nulle autre qu’un vampire qui se mêlait à la vie humaine. S’il savait, je pense qu’ils prendraient clairement peur et comprendrait pourquoi nous étions si différents. Mais bon, je devais reconnaitre que notre fondement était dans l’ensemble bien réussi. Soudain, une odeur pour le moins familière, enfin… Je l’aurais reconnu parmi beaucoup, même si elle avait un goût différent, moins un goût d’humaine, pour être clair entre nous. Celle qui avait fasciné, ce qui était mon frère. Edward. Et qui nous avait quittés pour rejoindre, les Volturis. Pour nous sauver. Du moins, c’est ce que m’avaient prédit mes visions. Bien qu’essayant de les éviter, autant que j’avais pu éviter Edward pendant près de 4 Ans, et aujourd’hui elle était là devant moi…
  
  • Alice : « Bella… Bella. Isabelle Swan ? C’est bien toi »
  
  Dis-je avec un ton de surprise et à la fois d’étonnement de la voir parcourir les rues de Volterra. Accompagnée d’une jeune enfant, je lui aurais donné une bonne dizaine d’année, et les mêmes traits que Bella… Cependant son odeur était pour le moins… particulière.
  

Je m'étais retournée, ma meilleure amie se trouvait là en face de moi, une dizaine de mètre, nous séparer. Elle n'avait pas changé toujours semblable à mes souvenirs. Toujours aussi sublime, elle portait un ensemble très classe, un foulard cachant une partie de sa chevelure et de son visage, accessoires et vêtements sûrement de grands couturiers, ses yeux étaient camouflés derrière une paire de lunette de soleil. En la voyant ainsi, j'avais comme l'impression de refaire un bond dans le passé, ce fameux jour où en compagnie d'Alice, nous arpentions les rues de Volterra pour sauver mon adonis. Suite à un malentendu, il avait cru que je n'étais plus de ce monde et il avait voulu intenter à sa vie, en se donnant en spectacle sur la place de Volterra. J'étais arrivée à temps, je l'avais sauvé mais à quel prix ? Depuis quatre ans, j'étais devenue une maman comblée et un vampire au sein des Volturi.

Alice ! Murmurai-je

La revoir ainsi, j'étais partagé entre la nostalgie et la joie, sans plus attendre, je me précipitai vers elle et je l'enlaçai aussi naturellement que possible, elle m'avait tant manqué. Son effluve me parvint à mes narines et je m'accrochai à celle-ci, dans l'espoir de découvrir une petit part de mon adonis.

Tu m'as tant manqué !

Soudain, je repris contenance, je me rappelai que je n'étais pas seule, ma fille était à mes côtés. Un bref regard vers Nessie, elle s'interrogeait sur l'identité de ma vis à vis. Je reportai mes prunelles sur Alice, elle aussi semblait se poser des questions. Je passai un bras autour des épaules de ma fille.

Je pense qu'une présentation s'impose. Alice ! Je te présente Renesmée. Et Nessie ! Voici Alice Cullen.

J'avais bien insisté sur le nom de famille, afin que ma fille sache clairement qui elle était. Je me doutais bien que ma meilleure amie aimerait en savoir plus sur le lien qui nous liait Renesmée et moi, et j'étais prête à lui répondre. Je ne pouvais lui cacher plus longtemps.

• Serrant celle qui fut ma meilleure amie pendant plus d’une année, et qui aujourd’hui restait encore plus ma sœur, bien qu’elle fut partie loin de moi, et de nous. Mes visions m’avaient apportée confirmation qu’elle avait rejoint la lignée royale. Mais je ne l’appellerai pas Volturis pour rien au monde, dans mon cœur, elle restait Bella Swan, l’humaine qui avait débarqué en mi d’année à Forks, puis, qui s’était éprise de mon frère. La tua cantante d’Edward comme avait dit Aro, c’était exactement ça. Et pourtant, elle était partie avec Aro, pour éviter notre mort à tous. J’aurai fait surement la même chose pour sauver Jasper. Par amour, on pouvait faire des choses folles avais-je appris, aujourd’hui en étant vampire, j’avais compris par l’amour entre mon frère & Bella ce que signifaient le terme, faire des choses folles ! C’était exactement ce qui se passait. Faire tout pour que l’être aimée vive au péril de sa propre vie. Serrant ma sœur dans mes bras, je remarquais qu’elle n’était plus humaine, mais vampire comme moi. Sa peau avait la même température que la mienne, et son odeur était semblable à la notre.
  
  • Alice : « Tu m’as manqué aussi. »
  
  Mon foulard sur ma tête et mes lunettes de soleil avaient envie de se sauver, mais le soleil ne devait pas me trahir, sinon on ne serait pas venu pour danser, mais pour vraiment mourir. Puis elle me présenta cette jeune demoiselle qui était à ses côtés. Elle était belle, et aussi étrange que cela puisse paraitre, je fus certaine de lui trouver des airs de ressemblance avec Bella et pourtant elle avait autre chose. Non, elle ne pouvait pas être sa fille quand même ! Je savais que dans ce monde il y avait des choses vraiment étranges, mais Nessie comme elle l’avait nommée, avait au moins 14 ans, tandis que Bella avait quitté Forks il y a 4 Ans.
  
  • Alice : « Enchanté aussi Nessie. »
  
  La question me chatouillait les lèvres et je ne pouvais pas vraiment rester sans réponse. J’entendais son cœur qui battait, et son sang qui circulait en elle. Je pouvais le savoir pour la simple et bonne raison qu’elle avait des couleurs sur ses petites joues. Puis elle ne semblait pas avoir la peau froide d’un vampire. Mais que faisait-elle en Italie pas loin de Volterra ? Pas vampire, pas humaine, elle n’avait pas leur odeur, mais une odeur inconnue. Très inconnu.
  
  • Alice : « Bella… Elle te ressemble beaucoup, mais… excuse moi de ma maladresse… elle n’est pas ta famille quand même ? Elle a l’air trop âgé pour être ta fille. »
  

Je savais que ma fille était très intelligente et que très vite, elle ferait le lien entre nous et ma lutinette. Le fait de revoir une personne qui avait compté énormément pour moi en étant humaine et qui était encore importante à mes yeux, j'avais comme une impression de revivre. L'état euphorique dans lequel je me retrouvais actuellement, n'était pas passer inaperçu aux yeux de ma fille. C'était sûrement la première fois qu'elle me voyait ainsi avec une personne qui lui était étrangère.

Maintenant que les présentations étaient faites, je savais très bien que mon petit lutin ne tarderait pas à me questionner sur le lien qui m'unissait à Renesmmée et c'était ce qu'elle fit. J'étais assez étonnée, n'avait - elle pas eu un petit indice avec ses visions ? Comme moi et ma fille, Alice était dotée d'un don, elle savait lire l'avenir, d'ailleurs en repensant à cela, ça m'étonnait qu'elle ne l'avait pas vu, le jour où elle était revenue à Forks, pensant que j'étais morte.

Flashback :

Après avoir sauté de la falaise et avoir été sauvée in extremis par mon meilleur ami Jacob. Ce dernier avait voulu par plus de sécurité m'emmenait à l'hôpital. Même si j'étais contre, il n'en faisait qu'à sa tête, j'étais trop faible, j'ai dû remédier à m'y rendre. Après de nos nombreux examens, le docteur avait assuré qu'il me fallait beaucoup de repos surtout vu mon état, il m'apprenait que j'étais enceinte de plusieurs mois. Je ne m'étais rendue compte de rien, j'avais fait comme on pourrait appeler un déni de grossesse, mais le plus bizarre, d'après lui, j'étais presque à terme c'était impossible le seul à qui j'avais offert ma virginité était mon adonis et ça remontait, il y a quelques semaines.

Jacob - Il faut que tu mettes un terme à cette grossesse !

Dans sa bouche , cela résonnait comme une obligation. A peine que je l'avais su, je m'étais déjà accrochée déjà à ce petit-être qui grandissait en moi. Les plus paroles de Jacob avait été plus que blessante.

Non ! Il en est hors de question !

Jacob - Mais Bella ! C'est un monstre !

Je ne peux pas ! Je l'aime déjà ! dis je tout en caressant mon ventre.

Il m'était inconcevable de mettre un terme à cette grossesse surtout que c'était le seul lien qui m'unissait à jamais à Edward.

Fin Flashback

Alice ! Je sais que c'est une chose insensée mais Renesmée est bien ma fille. N'as - tu pas eu de vision à ce sujet ?

Je fixai ma fille et d'un simple regard, elle comprit que je lui laissai le soin de continuer, je lui donnai l'autorisation de dévoiler sa nature, ainsi que son identité à ma meilleure amie quitte à utiliser son don sur elle, si celle - ci semblait confuse.

Je me sentais un peu exclue de cette retrouvailles, après tout je ne connaissais pas cette femme, et le bonheur de ma mère m'était inconnu, encore jamais je n'avais retrouver quelqu'un que j'aimais étant donné que je n'avais jamais été séparé de ceux que je considérais comme ma famille. J'espérais même ne jamais avoir à subir ça, je voyais suffisamment la peine que coûtait cette absence à ma mère que je chérissais tant. Une lueur de curiosité m'empêchait de détourner mon regard de cette jeune femme qui avait des airs d'un petit lutin. Elle était la première personne de la famille de mon père que je voyais, ça me faisait une sorte de choc, rendant bien réel cette personne que je n'avais jamais vu de toute ma vie. A cet instant précis, j'aurais donné tant de chose pour ne serait ce qu'avoir l'occasion de lui adresser la paroles. Je ne connaissais pas le fin mot de l'histoire qui l'avait séparé de nous, et pourtant, j'avais besoin de réponse que seul lui pouvait m'apporter. Mais je me demandais encore et toujours si un jour j'obtiendrais des réponses ou si je vivrais à jamais dans l'ignorance.

J'eus un petit sourire lorsque Alice me dit que ressemblait à ma mère, elle n'avait donc pas compris. Je n'étais pas franchement étonnée, la plus part des vampires ignorait qu'une chose tel que l'union d'un vampire et d'une humaine était possible. J'étais unique, ou presque, les gens de mon espèce étaient très rare, et la plus part se trouvaient ici, à Volterra grâce, ou à cause de l'intervention de mon père adoptif, Aro. Je lui adressais un petit sourire, laissant ma mère expliquer la situation, mais je compris à son regard, qu'elle voulait que se soit moi qui lui explique. Après avoir échangé un petit sourire complice avec ma mère, je commençais mes explications.

"Je suis se qu'on appelle une hybride, je possède les caractéristiques des vampires, notamment l'ouïe et odorat développée, la vitesse, mais j'ai aussi celle d'un humain, ma peau ne brille pas au soleil et mon coeur bat. J'ai donc l'avantage de pouvoir prendre des bains de soleil en publique, mais je dois malheureusement dormir une fois la nuit tombée sous peine de ne pas avoir d'énergie le lendemain."

Je lui tendis la main, toujours fière de pouvoir faire une démonstration de mes talents.

"J'ai aussi une particularité qui m'est propre.Vous permettez?"

Je ne savais pas exactement comment me situer face à cette personne, aussi par respect je choisis de la vouvoyer. Je souhaitais lui montrer un moment simple, celui où je jouais un morceau de piano en compagnie de ma mère, ce morceau qu'elle aimait tant.

• La joie de l’avoir retrouvée était immense je devais le reconnaitre, et en même temps l’incompréhension devant cette jeune adolescente qui avait l’âge d’être une petite sœur. Enfin, en même temps, tout était un peu incompréhensible d’un coup, sur le fait que son cœur battait, elle était à Volterra, et pourtant, les Volturis n’en avaient pas encore fait le dessert ? Etrange tout cela. En plus, dans mes visions que j’avais pu avoir de ma chère Bella, je n’avais jamais vu nulle humaine ou vampire. Etait-elle une autre personne ? Ou une autre race que je ne pouvais pas voir ? Après tout, quand j’avais mes visions, je ne pouvais pas voir les loups, donc pourquoi pas Nessie comme elle semblait se nommer. J’étais encore étonnée. Enfin j’avais beaucoup de mal, pour ainsi dire.
  
  Bella, me fit d’ailleurs remarquer que j’avais du la voir dans mes visions. Ce n’était pas possible, si elle était humaine, je les voyais, j’avais vu Bella sautait de la falaise, jusqu’à ce que le cabot débarque pour la sauver ! Je m’en souvenais parfaitement d’ailleurs de cette vision ! Qui avait certainement précipité beaucoup plus qu’un simple départ. Une dislocation dans notre famille, et la peine de la plupart d’entre nous. Si j’avais su, je n’aurais rien dit à Rose, peut être que tout serait bien passé. Peut être que nous serions à Forks actuellement, avec Edward & Bella. Et Nessie ? Je supposais, je supposais seulement.
  
  Alice • « Ta fille ? Mais avec… Oh mon dieu ! Edward ? Mais les vampires ne peuvent pas avoir d’enfants ! Je ne sais pas… Pourquoi ne l’ai-je jamais vu ? »
  
  J’étais plus que perplexe, enfin si c’était possible, je ne savais pas exactement ce qu’il se passait autour de moi. Nessie, m’expliqua donc ce qu’elle était, et me donner les éléments du puzzle qui me manquait. Un hybride ? C’était si… exceptionnel ? Comment Bella pouvait avoir accouché sans mal ? Je ne savais pas. Mais en tout cas, elle était toujours là, juste en face de moi bien en vrai ! Tout comme sa fille. Parfaitement là, sans un défaut, parfaitement parfaite comme un vampire.
  
  Elle me proposait également de me faire voir un de ces talents, je tendis mes mains :
  
  Alice • « Avec plaisir Nessie. »
  
  Puis, elle me montra un de ces souvenirs qu’elle avait du apprendre quand elle était plus jeune. Ce morceau je le connaissais, et elle en jouait parfaitement bien. J’aurai presque cru entendre mon frère jouait à sa place si elle n’était pas derrière le piano
  
  Alice • « Tu peux donc faire partager tes souvenirs ? Tu joues parfaitement bien du piano. C'est magnifique. »
  
  Dis-je avec un sourire à la fin de ce souvenir.
  

Quand j'annonçai à ma meilleure amie que Nessie était ma fille, plusieurs émotions se dessinèrent sur son visage, la surprise, l'incompréhension... Comment pouvait-elle agir autrement ? Après tout qui l'aurait cru ? On s'était quittée sans même qu'elle sache que je sois enceinte et là elle me revoyait entourée de ma progéniture, mais chose insensée, même si Nessie n'avait que 4 ans, physiquement elle en paraissait le triple. Lorsque je l'entendis, poser la question sur l'identité du père même si elle n'avait pas été jusqu'au bout, j'avais très bien comprit où elle voulait en venir, et le fait qu'elle doute, une fraction de seconde, m'avait blessé au plus profond de moi. Edward avait été le seul avec qui je m'étais laissée aller au plaisirs charnels et il le resterai à tout à jamais, il m'était inconcevable d'offrir mon corps à autre homme que lui.

J'avais laissé Renesmée lui expliquait sa nature et j'avais été plus que ravie de voir avec quelle facilité ma fille lui parlait. Celle que je considérais comme ma meilleure amie, comme ma sœur était plus que troublée, pour elle, il était impossible qu'un vampire puisse avoir un enfant.

Nessie en est la preuve vivante ! Elle est bien le fruit d'une nuit d'amour entre ton frère et moi. Et cela grâce à toi ! Si tu ne m'avais pas aidé dans cette démarche, jamais je n'aurai eu la chance de connaître la joie de la maternité et rien que pour cela, je t'en serai toujours reconnaissante.dis - je tout en resserrant mon étreinte sur ma fille.

Alice ne comprenait pas non plus pourquoi elle n'avait jamais eu de visions. Il était vrai que cela semblait étrange mais si mes souvenirs étaient bons, elle n'avait pas non plus la possibilité de les voir lorsqu'un loup se mettait en travers de celle - ci. J'en avais fait les frais, il y a de cela quatre ans, lorsqu'elle m'avait vu sauter de la falaise, elle pensait que j'étais morte alors que Jacob, mon meilleur ami m'avait sauvé, peut-être était-ce la même chose pour Nessie.

Pour tes visions, peut-être est-ce la même chose que pour les loups ? Carlisle serait plus à même de te répondre.

Fière de ma fille, elle lui avait demandé l'autorisation pour lui montrer sa particularité ce que Alice accepta bien volontiers. Désireuse de savoir ce qu'elle lui montrait, je compris très vite à la réplique de ma Lutinette qu'elle faisait défiler un moment où elle jouait du piano. Je demandai à ma fille de me faire part du souvenir qu'elle avait partagé ce qu'elle n'hésita pas à faire.

Elle est aussi douée que son père, n'est-ce pas Alice ? ajoutai-je avec mélancolie.

Une boule s'était formée en travers de ma gorge, j'avais toujours autant de mal à parler de mon adonis. Je tentai de reprendre contenance.

Dis - moi Alice ! Je suppose que si tu es présente à Volterra, c'est que tu as l'intention de te faire une apparition au bal que donnent les Volturi ?

J'attendais sa confirmation, ça ne pouvait être que ça, nous allions enfin savoir pour quelles raisons Aro était aussi mystérieux, ces derniers temps.

• Je ne revenais toujours pas que Bella ait pu avoir une petite fille telle que Nessie, je devais reconnaitre que j’avais vraiment été stupide de pouvoir mettre en doute l’identité du père de sa fille. Je devais savoir qu’il était le seul, mais cela avait été tellement soudain, tellement étrange. Ni Esmée, ni Rose, ni même moi, n’avait pu avoir un enfant, et je savais que les deux premières auraient aimé avoir un petit enfant à chérir à elles avec leur mari. Enfin Esmée était gâtée, elle en avait 5 désormais, certes, plus vraiment enfants, mais elle nous considérait comme ça depuis bientôt plus de 50 ans en ce qui me concernait. Et je trouvais qu’elle jouait parfaitement ce rôle. Elle était maternelle et plein d’amour. Enfin apparemment, les vampires mâles n’étaient pas stériles contrairement aux femelles, et Renesmée en était la preuve vivante d’ailleurs. En plus, elle était tellement magnifique, mi humaine, mi vampire. Et je devais avouer qu’elle ressemblait beaucoup à son père comme à sa mère.
  
  Alice • « Oui… Je suis heureuse de t’avoir fait connaitre ces joies là. Et en plus de ça ta fille est vraiment magnifique, comme ses parents . »
  
  Dis-je avec un sourire, il était vrai que Renesmée avait tout d’une enfant au début de l’adolescence, et pourtant elle n’avait que 4 ans, il fallait bien que je me fasse à l’idée désormais. D’ailleurs, elle évoquait le souci de mes visions, tout comme, les loups je ne pouvais pas apercevoir sa fille. Mais elle avait surement raison, je devrais poser la question à Carlisle, d’ailleurs dès que j’aurai l’occasion de le voir, seul à seule, je lui ferai part de mes doutes d’un coup tous. Le patriarche de la famille avait un don particulier à réussir à m’enlever tous mes doutes, mais aussi répondre à des questions parfois tout aussi farfelues. D’ailleurs en parlant de don, je souris à celle qui était en fait ma nièce (et oui, la fille de mon frère, était ma nièce bien qu’il ne la connaisse pas), en lui répondant à propos de son don :
  
  Alice • « Ton don est très pratique, tu es exactement l’inverse de ta mère donc, celle en qui personne ne peut lire »
  
  Parlant de don, aussi, il y avait aussi celui du piano que Renesmée n’avait pas du tout oublié, en effet, elle était aussi douée que son père.
  
  Alice • « Oui en effet. Tu as le même talent que ton père c’est sur. »
  
  Puis elle évoqua le bal des Volturis, en effet, je n’étais pas vraiment en Italie pour le plaisir, le maximum que je pouvais éviter ce pays où le soleil était chose constante, mieux je me portais ! En plus, il était source de mauvais souvenir, je me rappelais encore cette course folle de Forks à la Toscane pour retrouver Edward. Et aujourd’hui je me sentais toujours autant coupable rien que d’y penser.
  
  Alice • « Oui, en effet. Nous avons été conviés à l’évènement, l’ensemble de la famille est là. Je suppose que tu seras également présente avec Renesmée ? »
  
  
  
  
  
  
  

Celle que je considérai toujours comme ma meilleure amie était ravie de m'avoir fait connaître ce bonheur mais il y avait une ombre au tableau, celui - ci était incomplet et ne le sera certainement jamais, il manquait quelque chose enfin plutôt quelques personnes, bien sûr, je faisais référence à mon adonis et à sa famille. Alice était une personne qui aimait venir en aide à son prochain et lorsque je lui confiai que je désirais aller plus loin avec Edward, elle ne s'était pas fait prier pour me venir en aide, cette petite lueur que je lusse dans ses yeux montrait bien son engouement, en quelques jours, elle avait tout planifié, la robe, la coiffure, le maquillage, elle me conseilla sur l'attitude à adopter avec son frère pour qu'il cède et cela avait fonctionné. Maintenant en y réfléchissant , si je n'avait pas été aussi impatiente d'assouvir mes désirs, lui laissait le temps qu'il lui fallait peut-être que tout aurait été différent, nous serions peut - être encore ensemble, il n'aurait pas culpabilisé de vouloir me blesser et ou me mordre, il ne m'aurait pas abandonné, Nessie ne serait pas là. Ma fille, j'y tenais comme à la prunelle de mes yeux, Edward m'avait fait don de la plus belle chose qu'une femme puisse rêver, heureusement qu'elle était là , c'était ma bouée de sauvetage, je m'accrochai à elle. Sans elle, j'aurais tout fait pour ne plus être de ce monde.

Lorsque Alice avait ajouté que ma fille était aussi magnifique que ses parents, je lui avais adressé un sourire. Personnellement, j'avais encore quelques soucis avec ma beauté mais Renesmée ressemblait aussi bien à Edward que à moi, elle avait hérité de ma part de l'intensité de mon regard ainsi que de mes prunelles chocolat et de mes pommettes, tout le reste de sa frimousse, elle le devait à son père ainsi que la couleur de ses cheveux, l'un comme l'autre, nous pouvions la renier tellement la ressemblance était frappante.

Ma fille m'avait fait partagé le souvenir qu'elle avait montré à Lutinette, cette mélodie, je la connaissais que trop bien, c'était ma berceuse, celle que mon adonis m'avait composé et qu'il me fredonnait chaque soir avant de dormir, j'en avais fait de même avec Nessie bébé et elle m'avait surpris après plusieurs heures de cours de piano, elle me l'avait joué sans même avoir la partition, juste à l'oreille, ce jour là, si il m'avait été possible de le faire, j'en aurais pleuré.

Quand nous avions parlé du don de ma fille, ma meilleure amie avait fait référence au fait qu'elle était tout le contraire de ce que moi j'étais. Personne ne pouvait lire en moi et cela avait perduré après ma transformation mais celui - ci ne s'arrêtait pas là, il avait évolué, j'étais capable de me protéger des pouvoirs mentaux des autres vampires mais je pouvais par la même occasion assurer la protection des gens qui m'entouraient.

Tu as tout à fait raison ! Mais mon don va beaucoup plus loin que ça ... Je possède ce qu'on appelle un bouclier mental, je peux me et protéger les gens qui m'entourent des attaques mentales de certains vampires, il me suffit de l'étirer sur d'autres personnes. De ce fait, le don des Volturi n'a aucun impact sur moi.

J'avais demandé à ma vis à vis, les raisons de sa présence à Volterra et je ne m'étais pas trompée, ils étaient bien là pour le bal donné par les Volturi, tous étaient conviés enfin sauf Edward puisqu'il était banni depuis maintenant quatre ans, elle me retourna la question.

Bien sûr, nous y serons ! Même si je déteste toujours autant ce genre de mondanité, tu me connais maintenant, mais cette soirée sera très importante pour Renesmée puisque ça sera sa première et elle sera présentée à tous les convives.

Je ne savais pas si le moment était approprié mais quand elle avait parlé de l'ensemble de sa famille, j'avais besoin de savoir si ils allaient bien et tout particulièrement mon adonis mais serais - je capable de la questionner ? Je pris mon courage à deux mains, j'avais plus que besoin du soutien de ma fille dans cette démarche, je lui pris sa main et la serra légèrement.

Alice ! soufflai - je Comment vont - ils ?

Je n’en revenais toujours pas. Je voyais Bella ici en Italie, et même si je savais où elle était, j’en restais toujours pour autant surprise. Mais en bon terme. J’étais agréablement surprise de la voir ainsi, elle était très belle, et d’ailleurs qui oserait dire que les vampires sont dénudés de charme. Je me souvenais parfaitement de la Bella maladroite de Forks, aujourd’hui, elle avait changé, déjà en découvrant les joies de la maternité. Et je me souvenais aussi parfaitement du jour où elle avait rejoint les Volturis pour nous protéger, pour protéger Edward.

J’appréhendais d’ailleurs la réaction d’Edward de voir Bella, et sa fille, leur fille… La petite Renesmée, 4 ans plus tard, elle avait grandi bien sur, comment dire autrement le fait. Il n’était pas au courant de sa naissance, et en 4 ans elle avait déjà l’âge d’une adolescente. Je ne savais même pas que ma meilleure amie était enceinte, depuis tout le temps où j’avais pu la voir dans mes visions, ici en Italie. Pas pour la surveiller, pour m’assurer qu’elle allait bien. Qu’elle se portait bien. Même si, je gardais cela pour moi. Jamais mon frère n’avait été au courant de cela. Mais je me rassurais par moi-même.

Puis, elle m’apprit quelque chose à propos d’un don. D’un coup tout devenait plus clair. Ce mutisme vers le pouvoir d’Aro ou d’Edward, le fait que personne ne pouvait percevoir, ou atteindre son esprit. Tous ces pouvoirs mentaux qui ne pouvaient entrer en elle. Autant dire qu’elle était restée un mystère pour nous tous. Et aujourd’hui, elle me révélait que son don, un bouclier. Et comme elle me l’expliquait, tout était tellement plus clair. Dans mon esprit en tout cas.

Alice ▬ « Cela devient plus clair d’un coup. Ca doit servir, pour te protéger. Et en ce qui concerne ton don Renesmée, c’est vrai qu’au moins tu peux tout partager, sans jamais oublier. »

Même si je doutais que les vampires puissent oublier. Mise à part peut être avec le temps, notre vie d’humain, devenait plus trouble avec moins de détails. Ensuite, vint la discussion à propos de ce bal. Je savais mon amie ne réclamait pas ce genre de fêtes, d’ailleurs, elle m’en refit part cette fois ci encore. Cependant sa petite fille, enfin petite… Tout était relatif je vous l’accorde, Renesmée, dit comme je pensais depuis que je connaissais la jeune nouvelle vampire, qu’elle serait la plus belle. Je souriais ! Voyant que je n’étais pas la seule, ça faisait plaisir d’entendre une autre voix que la mienne de répéter ça, et d’inviter à prendre part à ce genre de convivialité. Bon, je vous l’accordais, je préférais ne pas profiter de cette convivialité, mais ne faisons pas défaut à notre cher Aro.

Alice ▬ « Nous aurons donc l’occasion de profiter de ta présence aussi Renesmée. D’ailleurs ta fille pense comme moi, que tu seras la plus belle malgré ton peu d’intérêt à propos de ce genre de convivialité. Tout se passera bien, j’en suis certaine. »

Oui, je l’espérais tellement fortement que j’empêcherai quiconque de mettre en péril un membre de ma famille en danger. Pas de chance, la médium guette quand même. Surtout que mon frère serait parmi les convives, même si j’étais un peu surprise que cette invitation s’adresse à l’ensemble de la famille. Etant donné que nous n’étions plus tellement les plus attendus ici en Italie.

Alice ▬ « Oh… Ils vont biens. »

Dis-je à propos de ma famille et de leur état. En réalité depuis que nous étions revenus il y a 4 ans, nous étions désormais en Alaska pour éviter Forks, la plupart d’entre nous étions malheureux de ne plus voir notre chère amie. Et le plus atteint devait être mon frère surement.